Gestion durable des déchets
en Méditerranée
Localisation : Île du Levant (Région Sud, France), Archipel des Lavezzi (Corse, France), île de Tavolara (Sardaigne, Italie), Archipel des Kerkennah (Tunisie), île de Zlarin (Croatie)
Durée : 3 ans
Partenaires financiers et institutionnels : Fondation Prince Albert II de Monaco, Conservatoire du littoral, ADEME PACA, Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée-Corse
Partenaires locaux : Office de l’Environnement Corse (OEC), Syndicat d’Administration d’Héliopolis (Ile du Levant), Agence Nationale de l’Energie et des Déchets (ANGED) et Ministère de l’Environnement tunisiens, Parc National de Port Cros, Consortium de gestion de l’Aire Marine Protégée de Tavolara
Budget global du projet : €1,266,932
DESCRIPTION DU PROJET
Contexte
L'accumulation de déchets en milieu terrestre ainsi que leur dispersion en milieu marin, représentent une réelle menace pour les écosystèmes fragiles et singuliers que sont les petites îles de Méditerranée et leurs zones marines adjacentes.
Or, sur les petites îles, la gestion des déchets est soumise à des contraintes spécifiques : quantités à traiter réduites, variation du volume de déchets en saison touristique, disponibilité limitée de terrain pour stocker et traiter les déchets, coûts élevés pour créer des installations de stockage et de traitement (par exemple des déchetteries), distance souvent longue entre la source de production et le lieu de traitement, difficultés pour trouver des filières de traitement appropriées en fonction de la nature du déchet, coût du transport, etc.
Enjeux spécifiques
Au vu de ces contraintes, le projet vise, à travers des îles pilotes, à développer des solutions adaptées aux petits territoires insulaires, qui répondront à plusieurs critères de bonne gestion : limitation de la production, collecte sélective, traitement, élimination, valorisation et sensibilisation.
En effet, ces îles constituent des sites pilotes idéaux pour faire émerger des approches innovantes qui contribueront aux orientations du processus de labellisation SMILO et qui pourront être répliquées sur d'autres espaces insulaires ainsi que sur d'autres zones géographiques.
Objectifs du Projet
Le projet, soutenu par la Fondation Prince Albert II de Monaco, vise plusieurs objectifs spécifiques:
- permettre aux îles pilotes de bénéficier d'un soutien technique et financier pour traiter les enjeux liés aux déchets et renforcer leurs politiques de gestion intégrée durable des territoires.
- permettre aux zones naturelles limitrophes de diminuer les impacts générés par les déchets non gérés (risques d'incendies, dégradation paysagère, destruction de la biodiversité par les filets fantômes, pollution des ressources hydriques, dissémination des micro-plastiques, etc.);
- permettre aux autres îles partenaires de SMILO de bénéficier du retour d'expériences des cinq îles bénéficiaires de ce projet. Les gestionnaires des sites pilote de ce projet pourront valoriser leur expérience dans le cadre des ateliers d'échanges organisés par SMILO.
LEVANT, France
L’île est en train de réussir son pari : passer du brûlage au broyage et à la valorisation des déchets verts. Cette transition permet de préserver la qualité de l’air, limiter les émissions de gaz à effet de serre et réduire considérablement le risque incendie qui menace les écosystèmes et les paysages de cette île-jardin. En 2019, le Syndicat Héliopolis, bénéficiaire du projet, a rédigé un plan de gestion des déchets verts, organisé des partenariats avec les jardiniers de l’île, réalisé des travaux pour la mise en place d’un espace de stockage et de compostage ainsi que pour l’aménagement d’un abri pour le matériel. Deux broyeurs ont été acquis par le Syndicat grâce aux financements de la Fondation Prince Albert II de Monaco, complétés par le soutien financier de l'ADEME et de la Région Sud.
LAVEZZI, Corse
Cet archipel du sud de la Corse, classé réserve naturelle et géré par l’Office de l’Environnement de Corse (OEC), est soumis à une hyper fréquentation sur la période estivale (250 000 visiteurs/an) qui engendre une problématique de fécalisme à ciel ouvert. Une étude réalisée en 2018 a comparé techniquement et financièrement différentes solutions. En 2020 l’OEC déterminera quelle solution mettre en oeuvre.
TAVOLARA, Sardaigne
Cette île est le coeur d’une Aire Marine Protégée très prisée par les plaisanciers. Des enquêtes ont été réalisées pendant l’été 2019 afin de caractériser les déchets de ces usagers et comprendre leurs pratiques. En 2020, le Comité insulaire décidera des actions préventives et correctives à mettre en place pour limiter l’impact lié à ces déchets.
KERKENNAH, Tunisie
SMILO a confié en 2018 à l’Association pour la Pêche et les Activités Maritimes (APAM) et l’Association Jeunes Science Kerkennah l’élaboration d’un diagnostic sur la problématique des nasses en plastique (engin de pêche local) sur l’archipel. Cette étude a permis d’évaluer à plus de 600 tonnes/an le gisement de plastiques issus de ces nasses (polyéthylène et polypropylène). L’ensemble des acteurs tunisiens est mobilisé pour mettre en oeuvre en 2020 une solution expérimentale pour collecter, démonter, broyer puis valoriser ces nasses. Plus globalement SMILO accompagnera l’île vers une meilleure maîtrise de sa gestion des déchets, de la ressource en eau et de l’assainissement.
ZLARIN, Croatie
SMILO accompagne cette île croate dans son ambition de devenir une île zéro plastique en soutenant les actions mises en place par les acteurs locaux (sensibilisation, remplacement des contenants en plastique à usage unique, etc). Un deuxième volet d’actions concerne la gestion et le traitement des biodéchets et des déchets verts sur l’île.
Le projet bénéficie du soutien de la Fondation Prince Albert II de Monaco: http://www.fpa2.org