On estime à 180 000 le nombre d'îles réparties dans le monde (dont environ 50% ont une superficie inférieure à 150 km²), un million si l’on inclut les îlots et les rochers.L’importance de ces milieux singuliers est reconnue au niveau mondial : bien qu’elles ne représentent que 5 % de la surface de la terre, les îles hébergent 20 % des espèces de plantes et vertébrés terrestres, et 600 millions d’habitants dépendent des services écosystémiques des milieux insulaires pour l’eau, l’alimentation, le logement, les médicaments, et les ressources nécessaires à leur vie quotidienne (CDB, 2010).
Plusieurs menaces, issues des changements globaux, mettent en péril leur patrimoine naturel, culturel, économique et social, telles que la pollution (déchets, eau), les invasions biologiques, exacerbées par la faible connectivité avec les écosystèmes voisins, les changements climatiques, allant dans certains cas jusqu’à menacer de disparition certains territoires tels que les îlots coralliens du Pacifique ou de l’Océan Indien, et la destruction des habitats et des paysages, en lien notamment avec la pression foncière.
Si les problématiques de gestion durable des ressources (approvisionnement en eau potable et traitement des eaux usées, accès à des sources d’énergie renouvelables, gestion des déchets, protection de la bio- et agro-biodiversité locale) et de valorisation des patrimoines (naturels, paysagers et culturels) ne sont pas spécifiques aux îles, elles y sont particulièrement exacerbées : l’isolement, la rareté des ressources, l’espace limité, le manque de technologies localement disponibles, en d’autres termes le « caractère insulaire », réduisant a priori l’éventail des solutions.
Les petites îles partagent ainsi un certain nombre d’enjeux et donc inévitablement, des solutions communes.