Eau
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Eau
Certaines petites îles sont fréquemment confrontées au manque d’eau : leur taille restreinte, leur topographie, un couvert végétal peu dense, la rareté des sources, la mauvaise infiltration des ruissellements dans la nappe phréatique, une géologie inadaptée, ou encore, le manque de précipitations, sont susceptibles d’entrainer de graves carences dans la disponibilité en eau. Les réserves se limitent à une lentille d’eau dans les îles planes, nappes à la merci des marées et de la remontée du biseau salin accentué par le changement climatique et la hausse du niveau marin. Les îles hautes possèdent quant à elles, potentiellement, des nappes plus importantes, mais leur capacité de stockage reste limitée du fait du manque d’espace dédié ou de l’infiltration. L’accès à l’eau potable dans les îles est ainsi très inégal, la qualité de l’eau douce pouvant être altérée par l’intrusion d’eau de mer dans les nappes, ou par des pollutions diffuses liées à des pratiques agricoles, domestiques, ou encore touristiques peu vertueuses.
D’autres îles moins confrontées au manque d’eau (précipitation abondantes ou existence d’un pipeline...) peuvent toutefois être confrontées à une mauvaise utilisation, une surutilisation ou à des problèmes de stockage.
AINSI, LES ÎLES PARTENAIRES S’ENGAGERONT DANS UN PREMIER TEMPS A :
- Evaluer régulièrement la quantité et la qualité de la ressource en eau douce disponible sur l’île, caractériser l’état du réseau, et définir la pression qui s’exerce sur cette ressource en fonction des différents usages ;
- Mener des campagnes de sensibilisation à l’utilisation rationnelle de l’eau et aux gestes quotidiens pour réduire ou optimiser la consommation ;
- Développer des actions durables de préservation des ressources en eau : minimiser le recours aux pesticides et autres produits de synthèse ; améliorer la collecte et l’assainissement des eaux usées ; supprimer les enfouissements de déchets non inertes (sauvages ou autorisés) ;
- Protéger les bassins d’alimentation de captage et les zones de prélèvement d’eau grâce à la mise en place de périmètres règlementaires, éventuellement physiquement délimités et protégés en surface, et socialement reconnus ;
- Assurer le débit écologique minimum dans les cours d’eau et la bonne dynamique des sédiments associés aux systèmes côtiers ;
- Si et quand l’approvisionnement en eau douce de l’île depuis le continent est une nécessité, favoriser le transport de l’eau en grandes quantités - recours à des barges avec réservoirs, citernes ou bidons réutilisables, etc. - qui seront ensuite stockées sur l’île dans des réservoirs de capacité importantes ou des fontaines, en vue de limiter l’apport inutile de plastique.
ELLES VEILLERONT PROGRESSIVEMENT A :
- Réduire à la source la pression sur la ressource en eau : installation d’appareils hydro-économes dans les foyers et les structures touristiques de blocs sanitaires publics alternatifs - toilettes sèches ou équivalents, selon l’acceptabilité sociale locale -, mettre en place des systèmes d’irrigation adaptés tels que le goutte à goutte, brumisation etc. ;
- Favoriser le dialogue et la gestion des conflits entre les usagers de l’eau grâce à la mise en place de comités d’échange types « comités de bassin », (ou « contrats de baie »), création de fonds « eau » par ledit comité pour soutenir les actions de protection du bassin versant, etc.
Assainissement
Dans les zones côtières des pays en développement, jusqu'à 90 % des eaux usées sont rejetées directement dans les océans sans être traitées, souvent polluées par des agents pathogènes, des polluants chimiques, des pesticides, des engrais chimiques et d'autres hydrocarbures ou huiles usagées, ce qui a des répercussions négatives non seulement sur la santé des habitants, mais aussi sur les milieux d'eau douce et marins.
AINSI, LES ÎLES PARTENAIRES S’ENGAGERONT DANS UN PREMIER TEMPS A :
- Mettre à jour les infrastructures existantes de traitement de l'eau sur la base d'études approfondies visant à évaluer les eaux usées (quantité, qualité) et leurs impacts négatifs sur l'environnement, - telles que les micro-stations d'épuration - et mettre à jour les systèmes de collecte et d'assainissement - y compris les fosses septiques individuelles et collectives - afin d'éliminer les eaux usées des habitations, des bassins versants et des écosystèmes terrestres et marins fragiles. traiter correctement les eaux usées et contrôler en particulier les rejets en mer.
- Sensibiliser la population aux produits non toxiques et non polluants pour les eaux souterraines et, à l'inverse, aux produits susceptibles de détériorer les systèmes - huiles ménagères, etc.
- Pour les îles à forte fréquentation touristique, adapter les équipements disponibles au nombre de visiteurs : nombre de salles de bains/toilettes disponibles, notamment.
ELLES VEILLERONT PROGRESSIVEMENT A :
- Mettre en place des mesures de maîtrise du ruissellement et de l’érosion pédologique, menace pour la pérennité des sols et les paysages emblématiques de l’île et outils permettant une meilleure percolation et stockage dans les nappes souterraines ;
- Renforcer les dynamiques d’infiltration grâce à des retenues collinaires pour les eaux de ruissellement, des activités de reboisement, des levées de terre, des terrasses agricoles avec murets, etc.
- Diversifier les sources d’alimentation en eau douce, en favorisant les méthodes alternatives, par ex. par la récupération d’eau de pluie, la désalinisation par des petites unités adaptées à l’échelle de l’île, couplées avec des énergies renouvelables (type osmose inverse...), ou encore le recyclage d’eaux usées à des fins agricoles. Miser sur des infrastructures traditionnelles pérennes si existantes type impluvium, etc. sur les îles hautes, en milieu tropical, capturer les eaux de brouillard, dans le cas des îles volcaniques, envisager l’utilisation des eaux hydrothermales, et liées à l’infiltration d’eau de pluie, dont la circulation est rapide et accessible par des galeries souterraines, etc.