Biodiversité
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L’isolement des îles se traduit par un taux d’endémisme (c’est-à-dire, le pourcentage d’espèces animales ou végétales qui n’existent nulle part ailleurs) très élevé, jusqu’à 9,5 fois supérieur à celui des zones continentales. Cette biodiversité remarquable, et dont le futur est intimement lié à celui des communautés humaines, est pourtant fragile. Les îles hébergeraient 40 % des espèces menacées et particulièrement menacées. la perte de biodiversité sur les îles est liée à plusieurs phénomènes, en premier lieu aux invasions biologiques, renforcées par l’absence de prédateurs ou parasites pour certaines espèces, la réduction de la taille et l’aire de distribution de certaines populations et la faible connectivité avec les écosystèmes voisin, mais également à la destruction et la fragmentation des habitats, à la surexploitation de certaines ressources (dont halieutiques), et à la pollution d’écosystèmes stratégiques tels que les mangroves, les herbiers, etc.
Les changements climatiques ne font qu’exacerber ces phénomènes et entamer la résilience des îles et des communautés insulaires (c’est-à-dire, leur capacité à se remettre de perturbations extérieures) : isolées géographiquement, les petites îles sont plus fréquemment exposées à des épisodes climatiques extrêmes, épisodes susceptibles de dégrader des écosystèmes de première importance pour les espèces locales. La perte de la biodiversité et la dégradation des écosystèmes affectent directement les habitants des îles, dont la dépendance aux ressources naturelles et aux services écosystémiques est souvent très forte.
AINSI, LES ÎLES PARTENAIRES S’ENGAGERONT DANS UN PREMIER TEMPS A :
- Améliorer les connaissances des habitats, des espèces marines et terrestres (inventaires), leur évolution, et assurer un suivi régulier des espèces clefs. Ces actions intégreront des disciplines valorisant les savoirs locaux telles que l’ethnobotanique et l’ethnoécologie. les mesures d’observation et de veille impliqueront les habitants et usagers (pêcheurs, agriculteurs, voire touristes).
- Editer des guides de vulgarisation et de médiation scientifique à destination des décideurs, gestionnaires locaux, usagers, et organisation des manifestations / initiatives locales de sensibilisation.
- Sensibiliser par l’information des visiteurs avant ou dès leur arrivée sur l’île aux « bons gestes » à respecter.
ELLES VEILLERONT PROGRESSIVEMENT A :
- Soutenir uniquement les activités agricoles et systèmes de culture non conventionnels (agroécologie, agriculture biologique, permaculture), favorisant l’agrobiodiversité, éliminer l’ensemble des produits phytosanitaires utilisés sur l’île, et par les plaisanciers dans les ports, les mouillages et en mer, en commençant par contrôler leur vente sur l’ile et en sensibilisant les utilisateurs, pour garantir le bon état écologique des sols, des nappes, et des aliments consommés.
- Favoriser particulièrement des techniques de pêche non destructives pour le milieu marin pour garantir le bon état du stock halieutique. Lutter contre toutes les formes de pollutions diffuses liées aux activités humaines, sur terre comme en milieu marin.
- Si l’île accueille ou a vocation à accueillir des visiteurs, ne soutenir que le tourisme de qualité, vert, mobilisant les communautés locales, et valorisant la biodiversité et les écosystèmes remarquables, grâce à des sentiers entretenus, balisés, informatifs, des aménagements adaptés pour maitriser les flux (escaliers, sentiers, barrières, signalétique adaptée, etc.), la promotion si applicable d’un artisanat de qualité, des infrastructures hôtelières adaptées à la taille de l’île et respectueuses des milieux naturels où elles se trouvent et des règlementations d’accès strictes pour les touristes.
- Mener des opérations de génie et de restauration écologique permettant de favoriser la résilience, de « réparer » des destructions d’habitat naturel et de lutter contre les effets du changement climatique.
- Interdire l’accès à l’île et contrôler et/ou éradiquer les espèces invasives terrestres et marines.