Superficie: 142 km2
Lieu: Sao Tomé et Principe, Golfe de Guinée
Nombre d’habitants :7 542
Nombre de visiteurs:
Touristes : 700 par an
Ile protégée: oui
Statu de protection terrestre : parc naturel sur les côtes sud-ouest. Réserve de Biosphère.
Statut de protection marin : parc naturel qui comprend la partie marine. Réserve de Biosphère.
Description générale
L’île de Principe, située dans le golfe de Guinée, fait partie de l’archipel de Sao Tomé et Principe.
Elle se caractérise une biodiversité riche et diverse (cétacés, mollusques, oiseaux, forêt tropicale humide, etc.).
La population sur place vit majoritairement de la pêche et de l’agriculture. Un des enjeux de l’île est donc de préserver les ressources halieutiques de la pollution aux déchets afin de permettre aux habitants de conserver leurs moyens de subsistance.
Description géographique de l’île
L’ile de Principe appartient à l’archipel de Sao Tomé & Principe. C’est l’une des trois îles d’origine volcanique du Golfe de Guinée et la plus ancienne de ce groupe, puisqu’elle a été formée il y a 31 millions d’années. Elles sont situées à 300 km des côtes gabonaises.
Le Nord de l’île est plutôt plat et le Sud est escarpé, avec une chaine de montagnes composée de plusieurs sommets phonolithiques entre 500 et 948 m d’altitude, semés d’îlots de jungle primaire. Les différences géomorphologiques et de terrain entre les deux zones de l’île influencent la distribution des différents écosystèmes de l’île.
L’ile est reliée la capitale Sao Tomé par un vol journalier et par bateau de manière plus irrégulière.
CONTEXTE SOCIOCULTUREL
La densité de population est plus faible que pour l’ensemble du pays (52hab/km² contre 200 pour le pays), l’âge moyen y est également plus élevé (22 ans à Principe contre 16) et le taux de chômage y est plus faible (7,5% à Principe contre 20,5 pour l’ensemble du pays).
Il existe un patrimoine bâti historique, héritage du passé colonial de l’île, ainsi qu’un important patrimoine culturel : musique, danse, gastronomie, manifestations religieuses etc.
Les bâtiments coloniaux du XVIIe siècle de Santo Antonio, aussi bien que les « roças », anciennes fermes disséminées dans l’île constituant de véritables petites villes, sont susceptibles d’être valorisées au sein d’initiatives d’écotourisme. Le Centre Culturel de Principe accueille de nombreux projets de recherche dans les domaines de l’anthropologie, la littérature, l’ethnographie et l’archéologie.
Activités économiques
La pêche et l’agriculture sont les activités principales. La pêche reste majoritairement pour la consommation de l’île (il n’y a pas de chaîne du froid).
Les activités agricoles sont principalement des activités de subsistance, le surplus étant revendu sur les marchés locaux. Sur Principe, on cultive le cacao, le café, le coco, le coprah et les fruits. Il existe quelques produits transformés, tels que le poisson séché, les bananes frites, le vin de palme et le « cacharamba » (rhum de canne local).
Le développement touristique est restreint, principalement dans le secteur de la capitale Santo Antonio.
CONTEXTE ENVIRONNEMENTALE
L’île abrite une forêt dense tropicale humide, qualifiée de refuge de biodiversité d’Afrique de l’Ouest, en raison de la valeur et de la diversité des espèces végétales et des écosystèmes qui la composent (forêt tropical primaire, forêt ombragée, mangroves, zones côtières, habitats ripicoles des plaines). La forêt de Sao Tomé est considèrée parmi les 200 écorégions les plus importantes du monde en termes de biodiversité.
Un fort taux d’endémisme est observé pour la faune et la flore, en particulier concernant les plantes vasculaires, les insectes (Carabidea et Cerambycidea), les mollusques terrestres, les oiseaux, les reptiles et les chauves-souris.
La faune marine est également exceptionnellement riche et variée : poissons, cétacées, tortues marines, mollusques, coraux, crustacés et échinodermes.
Par ailleurs, les îlots environnants tels que l’îlot Bom Bom et l’îlot Boné de Joquéi abritent une grande variété d’oiseaux.
Enjeux spécifiques
D’un point de vue environnemental, Principe doit aujourd’hui faire face à l’extraction non contrôlée de sable sur le littoral, qui accélère l’érosion côtière et met en danger la biodiversité autant que toutes les activités humaines présentes sur les côtes.
Par ailleurs, la gestion des déchets, et notamment des bouteilles plastiques, est cruciale puisqu’ils sont très rapidement évacués dans la mer par les eaux pluviales. Une campagne de sensibilisation et de distribution de bouteilles en aluminium, à l’initiative des acteurs locaux avec l’appui de l’UNESCO, a déjà eu lieu mais elle n’est pas suffisante pour enrayer complètement le rejet des déchets dans l’océan.