Superficie: 19 km2
Lieu: mer Tyrrhénienne, au large des côtes toscanes
Nombre d’habitants :
A l’année : 150
En saison touristique: 360
Ile protégée: oui
Statut de protection terrestre 80% de l’île fait partie du cœur du Parc national de l’archipel Toscan et est classé Zone de protection spéciale (ZPS)
Statut de protection marin: 80% des eaux limitrophes font partie du Parc national de l’archipel Toscan
Description générale
Troisième île du Parc National de l’archipel Toscan et la plus éloignée du continent italien, Capraia est plus proche du Cap Corse que de l’Italie. Il s’agit de la seule île d’origine volcanique du Parc. Elle possède de grandes richesses biologiques, du fait de la grande surface non urbanisée de l’île. Les habitants de Capraia vivent du tourisme, de la pêche, de l’agriculture traditionnelle et de l’aquaculture.
Description géographique de l’île
Capraia est la troisième île de l’archipel toscan en termes de superficie (après Elbe et Giglio). Cette île est située dans la mer Ligure à 15 miles nautiques du Cap Corse et 30 de la côte italienne, elle culmine à plus de 400 m d’altitude.
D’origine volcanique, elle est essentiellement couverte d’une végétation méditerranéenne buissonnante (maquis) et de quelques arbres (pin maritime et chêne).
Contexte socio-culturel
L’île était interdite d’accès jusqu’en 1986, car elle abritait une prison. Les prisonniers y cultivaient la terre. Cette prison, aujourd’hui en ruine, se situe au Nord de l’île. On peut s’y rendre à pied depuis le port. Les terrasses et les systèmes d’irrigation utilisés alors ont été laissés à l’abandon et leur état se dégrade.
On note la présence de plusieurs tours génoises disséminées sur l’île et plus ou moins entretenues. La tour la plus proche du village sert de lieu d’exposition pour un artiste insulaire.
Activités économiques
Capraia vit essentiellement du tourisme estival (plaisanciers et randonneurs) mais la pêche et l’aquaculture tiennent toujours une place importante dans l’économie locale. Il existe une ferme aquacole, qui embauche environ une dizaine de personnes à l’année.
La plupart des produits de consommation sont importés de Livourne via les ferries. Certains habitants se rendent sur le continent de façon hebdomadaire ou mensuelle. Plusieurs familles vivent sur l’île et les enfants peuvent y être scolarisés jusqu’à 14 ans.
CONTEXTE ENVIRONNEMENTALE
Seuls deux espaces sont urbanisés (le port et le village) et représentent moins de 10% de la surface de l’île. L’agriculture est aujourd’hui peu présente : il existe deux petites parcelles de vignes, et une ferme qui compte quelques vaches. Ainsi, presque 90% du territoire est un espace naturel.
Les fonds marins entourant Capraia sont essentiellement des herbiers de Posidonie et des rochers immergés. L’île est une zone de nidification pour des espèces d’oiseaux rares tels que le cormoran huppé (Phalcrocorax aristotelis desmarestii), le goéland d’Audouin (Larus audouinii), le puffin cendré (calonectris diomedea), le faucon pèlerin (Falco peregrinus), deux espèces de fauvettes (Sylvia sarda et Sylvia conspicillata) et le Venturon montagnard (Serinus citrinella corsicana).
Capraia abrite également deux espèces de reptiles menacées : le Phyllodactilus europaeus et Hyla sarda (espèce endémique de Corse, Elbe et Capraia).
Enjeux spécifiques
Malgré un espace naturel très préservé du fait de la faible urbanisation de l’île et de la déprise agricole, la gestion des déchets, de l’énergie et la valorisation du patrimoine restent des enjeux importants pour Capraia.
L’éloignement de l’île par rapport au continent constitue un défi pour la gestion autonome et durable de l’énergie et des déchets. C’est pourquoi, dans le cadre du projet ISOS, deux actions majeures ont été initiées: une étude de faisabilité pour les économies d’énergie par le remplacement des points lumineux publics par des systèmes à basse consommation ; et l’installation pilote de structures pour la production d’énergie solaire.
Dans ce même projet, une campagne de sensibilisation au tri sélectif des déchets sera également menée. Le patrimoine historique des pressoirs à raisins de l’île est en mauvais état et doit être restauré afin d’être préservé et mis en valeur.