Superficie: 17 ha
Lieu: Est du Sénégal, Baie de Dakar
Nombre d’habitants:
A l’année:: 1 335
Nombre de visiteurs:
Tourisme : 500,000/ year
Ile protégée: oui
Statut de protection terrestre: Patrimoine Mondial de l’UNESCO pour l’ensemble de l’île depuis 1978
Description générale
L’île de Gorée, d’origine volcanique, est riche d’une importante biodiversité. Ses plages sont un haut-lieu de ponte pour les tortues marines. Elle est une île chargée d’histoire qui est aujourd’hui menacée par les impacts d’un tourisme de masse, des problèmes environnementaux (notamment l’érosion) et une crise sociale liée au taux de chômage.
Description géographique de l’île
L’Ile de Gorée est située dans l’océan Atlantique, au centre de la rade que forme la côte sud de la presqu'île du Cap-Vert. Elle dépend administrativement de Dakar, qui est situé à 3,5 km. C’est une île d’origine volcanique, formée de laves refroidies. Elle est surplombée au sud par un plateau granitique.
Gorée est composée de deux zones : La zone haute, située au Sud, représente le quart de la superficie de l’île, est caractérisée par la falaise de Castel (36 m d’altitude) témoin du volcanisme du Miocène (- 13 millions d’années) au Cap Manuel ; La zone basse est localisée plus au Nord et représente les trois quarts de la surface de l’île. Cette zone abrite l’essentiel des activités économiques et institutionnelles.
CONTEXTE SOCIOCULTUREL
L’île de Gorée a été du XVème au XIXème siècle le plus grand centre de commerce d’esclaves de la côte africaine. Elle a été sous domination portugaise, néerlandaise, anglaise et française. On y trouve des bâtiments d’époques et de styles coloniaux différents dédiés aux habitations, à l’éducation, la religion (premières mosquées et églises en dur) et au commerce d’esclaves.
A l’heure actuelle, environ 40 % du bâti de l’île appartient à l’État. Sur la partie haute de l’île, anciennement militaire, on trouve des souterrains habités illégalement.
La population de Gorée est jeune, avec une moyenne d’âge de 23 ans. La population réelle est estimée à 2 000 habitants, dont 500 sans droit ni titre. Ces derniers sont majoritairement les descendants d’employés de l’ancienne administration qui ont continué à occuper les bâtiments de l’État sans droit ni titre. 65 % de la population est sans emploi formel.
Activités économiques
Le tissu économique de Gorée est composé à 75% d’activités touristiques (auberges, restaurants, petits commerces...). La ville accueille jusqu’à 500 000 visiteurs/an, pour les années les plus florissantes du tourisme sénégalais, faisant de Gorée l’un des sites les plus visités du Sénégal.
CONTEXTE ENVIRONNEMENTALE
Certaines espèces de faune et flore marines sont endémiques et menacées par la pêche aux filets non règlementaire, les explosifs et la pollution due aux bateaux qui dégazent. La tranquillité des tortues pour la ponte est très relative. La végétation de l’île est principalement composée de palmiers, de baobabs, de sabliers, de bougainvilliers et d’hibiscus.
Enjeux spécifiques
L’île de Gorée est confrontée à un afflux touristique massif tout au long de l’année qui se traduit par des difficultés au niveau de la gestion de l’eau, de l’assainissement et des déchets. De nombreux efforts sont en cours pour solutionner ces problématiques majeures.
Actuellement, il n’y a pas de toilettes accessibles aux touristes et une bonne partie des eaux usées n’est pas traitée avant d’être rejetée, avec un risque de pollution des eaux accru et des problèmes sanitaires. Par ailleurs, bon nombre d’infrastructures sont vieillissantes et nécessitent entretien et réfections (réseau de distribution d’eau, d’électricité, réseau d’assainissement, etc.). La plupart de ces réseaux ont été construits durant la période coloniale, et le risque qu’ils perdent toute efficacité est grandissant.
Il existe également sur l’île des bâtiments en ruine appartenant à l’Etat et la ville de Dakar. Restaurer ces bâtiments pour les réintégrer à la vie de l’île est un fort enjeu.
La problématique de l’érosion côtière nécessite des aménagements, pour préserver aussi bien le patrimoine que les activités humaines et les paysages de l’île.